dimanche 27 avril 2008

Amanda la Diva

Elle avait un nom prédestiné.

La semaine de l'archéologie


Oui, Messieurs, l'archéologie est remise au goût du jour. Et c'est tant mieux.
Le 22 mai va sortir le film le plus exictant de l'année. Le 4ème volet de ce qui est, à ce jour, la plus extraordinaire des trilogies cinématographiques jamais réalisée (Retour vers le Futur et Le parrain c'est bien...Mais Indy les fouette). Bref, ce sera l'occasion pour nous de vouloir changer d'orientation pour tous se reconvertir dans l'archéologie.

Et puis, le 21 mai, il va se passer quelque chose. Il s'agit encore d'aventure et de chasses aux trésors. Il s'agit encore de réactualiser d'anciennes icônes un petit peu dépassées ces derniers temps. le 21 mai, "Trésors enfouis volume 2" des Sages Poètes de la rue sera dans les bacs. On ne sait pas encore trop quoi en penser. Au vu de Beat de Boul 3, on se dit qu'on serait déjà heureux que ce deuxième volume atteigne le niveau du premier. Et puis des choses nous permettent d'espérer. Tout d'abord, l'inusable Dany Dan. Ce type était en avance en 95. Il n'a même pas eu besoin d'évoluer. Impossible de faire autre chose que bouger la tête quand il débite ses vers. Ce type est un génie sur qui le temps n'a aucune emprise. Et puis, Zox, malgré une attitude quelque peu incompréhensible parfois, reste Zox. Il n'y a qu'à écouter son couplet sur le dernier album de Swift Guad pour s'en convaincre. Sans oublier Melo P, Calimelo, celui dont tout le monde voudrait se dispenser alors qu'il est indispensable. Qu'il ressorte sa MPC et ses vynils chopés à Londres. Le reste suivra tout seul.

Indiana Jones, les Sages Po, même combat.

dimanche 20 avril 2008

Pour les fous du détail


Au hasard de vos longues nuits d'errance sur le web, vous êtes peut être déjà tombé sur ce blog .

En tout cas, voici un article que j'ai fait pour detailsmatter et qui est paru en début de semaine dernière.

Malgré les dires de Booba, IAM n’est pas encore de l’Antiquité. Du moins, les membres du groupe s’évertuent à prouver le contraire. Près de 20 ans après la tape « Concept », Iam est encore là et a sorti un 5ème album en 2007. Si le disque m’avait paru quelque peu déroutant au départ, une écoute un peu plus approfondie avait fini par me convaincre que « Saison 5 » aurait mérité un accueil un peu plus chaleureux à sa sortie. Justement, un des sons les plus décriés de leur dernier album est sûrement Coupe le Cake dont le style a désarçonné plus d’un auditeur. Seulement, en visionnant le clip pour la première fois, une chose me frappe. Il ne s’agit pas des bruitages posés à la place des rimes ou des multiples effets du clip dont le réalisateur a sûrement abusé. Non, ce qui m’alertait était le couplet de Shurik’n et cette phrase dont je n’arrivais pas à me défaire : « Y a Haribo pour le sucré, nous on donne dans l’acide ».

Soudain, je me suis rappelé de certaines discussions que j’avais eu avec un ami. A plusieurs reprises, nous nous étions rendus compte que Shurik’n avait tendance à user de certaines « métaphores alimentaires ». Mais finalement, ces références étaient elles aussi présentes qu’on le pensait ou avions nous surestimé le phénomène ? Je décidai donc de me replonger dans les différentes apparitions de Shurik’n et Dieu sait si elles sont nombreuses. Finalement, il est clair que le rapport de Geoffroy Mussard à la nourriture tourne à l’obsession. Alors, facilité d’écriture ou véritable angoisse à l’idée de pouvoir un jour ne pas manger à sa faim ?

Qu’elles soient discrètes (« Le mangeur d’âmes à chaque repas s’abreuve de nos rancœurs » sur La fin de leur monde ) ou qu’elles soient des éléments marquants des couplets de Shurik’n (« Alors on mangeait pas tous les midis, les pates ou le riz c’étaient les soirs de fête, sinon c’était döner cousin, sauce blanche, sans oignons, 2 cannettes » sur Nos heures de gloire), le rapport à la nourriture, qu’il se manifeste par l’évocation du repas, de simples aliments ou qu’il soit là pour illustrer la misère dans laquelle vit toute une frange de la société française, est toujours extrêmement présent.

Souvent, la nourriture est là pour signifier le contraste entre la France d’en haut et celle d’en bas pour reprendre l’expression consacrée d’un ancien Premier Ministre au faciès de mafieux. Qu’il s’agisse « d’images trop crues pour un beauf devant sa viande trop cuite » (La fin de leur monde) ou des « plus jeunes émerveillés par tant de billets, le genre de gâteau qu’ils ne se lassent pas de goûter » (L’enfer), il s’agit constamment de dénoncer l’abondance dont jouissent certains et les restes laissés aux autres, aux « nôtres » (« On parle de gastronomie, les nôtres crèvent la dalle » sur United). Mais le contraste en question est également culturel comme Shurik’n le souligne sur United lorsqu’il dit « On parle de riz, d’harissa, eux parlent vin et fromage ».

On a le sentiment que ces métaphores agissent comme un déclencheur sur Shurik’n qui peut ensuite laisser son écriture, que d’aucuns qualifieraient de « socialement engagée », s’exprimer pleinement. Qu’il soit en collaboration sur des projets extérieurs à son « clan » marseillais (« Elevés au pain même pas grillé » sur Animalement votre), avec IAM (« Pourquoi lui se gave de saumon sur lit de caviar ? » sur Nés sous la même étoile) ou en solo (« « Les gosses croquent la mort à pleines dents comme dans une barre de Lion, les carries c’est rien, on s’en remet et puis un jour tu mords trop fort et là tu perds ton dentier sur ton pallier » sur Rêves ou « Les personnalités mangent, laissent les miettes et prennent l’argent pour un élixir d’immortalité » sur L.E.F), la récurrence du thème est troublante.

Encore plus édifiant, sur J’attends, il met en scène dans son 3ème couplet un prisonnier qui vit son dernier jour avant d’être exécuté. Et la manière dont il commence son couplet est sans équivoque : « Dernier matin, dernier déjeuner, dernière tartine beurrée ». Là encore, on comprend l’importance de l’alimentation dans l’imagerie de Shurik’n. Pour bien nous faire comprendre à quel point il est important de pouvoir manger sa faim, il insiste sur les dernières bouchées du condamné à mort. Pour celui qui aime « les proses comme les pates al dente » (Oncle Shu), on comprend alors mieux la signification de phrases telles que « pense à ceux qui vivent au foyer avant de grimacer devant ta purée » sur La Lettre.

« De boîtes de conserve en boîtes de conserve » (Rêves), Shurik’n livre des textes souvent désespérés semblant proposer une logique relativement binaire des choses. Il y a « nous » qui sommes dans le besoin permanent et il y a « vous » qui « nous » mettez constamment des bâtons dans les roues et monopolisez tous les avantages. Shurik’n, s’il a sûrement acquis un niveau de vie relativement confortable avec le temps, se sent membre à part entière de la première catégorie. Cela fait-il écho à une enfance difficile dans laquelle Shurik’n aurait dû se priver ? Sûrement si l’on écoute celui qui semble avoir peur de finir « chaque soir finir dans un deux pièces meublés, lassé par le pain quotidien, marre de cette tranche de vie racie » (Y a pas le choix). Ainsi, sa phrase sur La lettre semble confirmer cette hypothèse : « J’étais pas en guenille non plus mais au goûter y avait pas de pépito ».

Cette liste d’exemple n’est même pas exhaustive. En effet, une bonne vingtaine de références du même acabit pourrait encore être mentionnées. Alors, facilité d’écriture ou véritable angoisse à l’idée de pouvoir un jour ne pas manger à sa faim ?

[Merci à danydaz187 et à nos longues discussions]

samedi 19 avril 2008

Tu connais le rap de rue ? Tu connais pas le rap de rue !

C'est bon. Faîtes passer le message à tous ces rappeurs dits de "rue": Prenez votre retraite. Rangez les mics et vos synthés déglingués. Oubliez vos insultes gratuites et vos clips réalisés caméra à l'épaule.
Vous ne ferez jamais mieux que ça.

"J'rêve d'un palaaace, aux Bahaaaamas, pour l'instant je ramaaaase les chiens de la caaaassse".

vendredi 18 avril 2008

Le Wu Tang est mort. Vive le Wu Tang !

C'est clair, le Wu c'est fini. Tant mieux. 8 diagrams met clairement fin à la fabuleuse histoire du groupe et on ne voit pas comment il pourrait se réunir à nouveau.

On sait la difficulté qu'a eu RZA a rassembler les membres du groupe pour ce dernier album. La preuve en est avec les 2 clips déjà parus dans lesquels on ne voit, à aucun moment, les membres du groupe ensemble.

Et pourtant 8 diagrams est bon, très bon même. Peu importe les conditions dans lesquelles il a été réalisé, l'album contient largement son lot de pépites. Peut être que le manque de conviction de certains à se lancer dans ce projet les a poussé à offrir des couplets sans fioritures, classiques. Ca tombe bien, c'est ce que les fans demandaient, du Wu tang classique.

Nouveau clip avec "The heart gently weeps" mis en image. Un sample des Beatles, Erykah Badu au refrain et des couplets wutangclanien. Si on ne voit que RZA, qui semble se démener pour tenter de donner encore l'impression d'une improbable unité au sein du Wu, l'imagerie asiatique est toujours présente et les images très belles.

Allez, on se replonge tous dans 8 diagrams.

jeudi 17 avril 2008

The return of the MC



C'est vrai que la pochette a l'air d'annoncer la prochaine comédie de Martin Lawrence réalisée par John Whitesell. Il n'en est rien.

Il s'agit du retour du rappeur de Pee. Prodigy. Le rappeur qui a marqué le rap américain de son empreinte tout en changeant le rap français à jamais.
Ressortez les violons et rangez vos décapotables. Enfilez vos Timberland parce qu'il va sacrément pleuvoir sur la planète Hip Hop. La "Sombritude", comme dirait Nubi, est de retour.

"Return of the Mac" sorti l'année dernière était bien. Rien à dire. Gros boulot d'Alchemist qui a mis Pee en orbite pour nous servir de nouvelles pépites lyricales. "Mac 10 handle" quoi. Ce projet, c'était soulful. New Yorkais mais tout de même différent de l'ambiance caractéristique de Mobb Deep et d'H.N.I.C.

Faîtes désormais place à H.N.I.C part II, successeur du premier album archi classique. Inutile de tergiverser pour savoir si la suite est meilleure, moins bonne, aussi bonne que le premier opus. Après quelques écoutes, on peut juste dire que cet album est le digne successeur du premier. Et "ABC" est sans aucun doute le meilleur morceau de l'année 2008.

Parce que je suis un type bien et que cet album doit être acheté, je ne mettrai pas de lien pour télécharger l'album entier (et puis ça se trouve très facilement en plus). Je me contenterai de poster seulement 2 morceaux, un produit par Sid Roams (le vrai producteur de cet album) et l'autre par Alchemist.

Click Clack
Veterans Memorial II

The Champion is here.

mercredi 16 avril 2008

Dieudonné est un petit joueur

La vidéo de Dieudonné chez Fogiel, vous vous en souvenez n'est ce pas ? Celle qui a suffit à évincer littéralement Dieudonné de l'espace médiatique à cause d'un "Heil Israel" que personne n'a vu mais que tout le monde s'est empressé de condamner. Et bien, cette vidéo, en terme de provoc, c'est petit. Je vous assure, on faisait carrément dans le gros oeuvre dans les années 80.

La preuve en images. Et Desproges est une gloire nationale, pas un comique désavoué obligé de jouer dans un théâtre du 11ème arrondissement ayant une capacité de 300 places pour continuer à se produire.

mardi 15 avril 2008

Ladies love Cool James

Question : Going Back to Cali est il le plus grand clip de rap de l'histoire ?
Le visuel nous plonge dans une ambiance très Frères Coen période Barton Fink, les filles semblent tout droit sorties d'American Graffiti et LL Cool J a le flegme de Robert Mitchum. En plus, on voit Rick Rubin.

Classic .

Mea Culpa

Nessbeal est de retour avec un nouvel album "Rois sans couronne" qui sortira le 9 juin prochain. L'occasion pour moi de me replonger sur la discographie du bonhomme.

Nessbeal, je l'avais connu par le biais de Booba et, notamment, de sa prestation remarquée sur le titre "Baby" présent sur Panthéon. Les strings et les nibards présents dans le clip avaient choqué tout le monde et les lyrics des 2 MC's n'étaient pas franchement sensationnels.
Après ça, j'avais entendu Nessbeal sur quelques sons avec les Dissidens et, au moment de la sortie de son premier album, j'avais du tomber sur une interview de lui dans laquelle il m'avait semblé qu'il racontait tout et surtout n'importe quoi. Il n'en a pas fallu davantage pour que je me fasse définitivement une idée de lui. Nessbeal ne m'intéressait pas.

Et puis arrive un teaser de "Rois sans couronne" réalisé par Chris Macary, le mec qui est à l'origine des meilleurs clips de ces 2 dernières années ("93 tu peux pas test" entre autres). 1 minute intriguante. Les images sont belles mais semblent dépeindre la misère française. En noir et blanc, on voit Nessbeal, au mileu d'une cité, enfiler une chaîne sur laquelle un "N" apparaît. Et c'est fini.

Forcément, j'en ai profité pour me repencher sur le premier album "La mélodie des briques". Et 3 ans après, j'ai enfin compris l'engouement de la plupart des gens pour Nessbeal. La plume est acérée et désespérée. Sans fioritures, Nessbeal livre le fond de ses pensées sur 15 titres d'excellente facture. Il n'est jamais trop tard pour le dire : "La mélodie des briques" est un must have.

Le premier extrait du prochain album laisse penser que Nessbeal continue sur la même lancée. Tant mieux.

Anti Tecktonik

Après la chasse aux skins, la chasse aux coupes de mulet. C'est plus facile en plus.

Ils sont forts ces Américains.

Comment ne pas bouger la tête ?
Et Twista confirme qu'il est vraiment un rapper de featuring. Ne lui confiez pas un album entier mais invitez le sur un titre et il déboîtera l'instru.

C'est beau les Etats-Unis. Fuck Guantanamo.

Proof and Eminem Freestyle *Very Rare*

Ca fait deux ans que Proof, meilleur rapper de D12 après le blondinet, est décédé. Lex mixtapes et les hommages fleurissent pour rappeler qu'il était un exceptionnel rapper. Dommage qu'il ait fallu qu'il s'en aille pour qu'il commence, enfin, à faire l'unanimité sur son compte.

Bref, cette vidéo est unique. D'abord parce qu'on voit Eminem rapper comme on le reverra sûrement plus jamais. Il a le sourire, il freestyle avec son pote et le moment nous rappelle forcément une scène d'8 mile où B Rabbit répare sa caisse avec son pote Future. Ensuite, parce qu'elle fait partie des rares vidéos que l'on a de Proof en dehors des différents clips dans lesquels il est apparu.

P.S : Amine, on peut faire la même, j'en suis sûr. Galère tel un byzantin mec.

Sandwich à l'omelette

Classique, ce morceau sorti en 94 sur Prose combat, deuxième album de Solaar, est sûrement un des tous meilleurs titres que le rap français ait jamais produit. En plus d'être à l'origine du titre de ce blog, Solaar lâche 3 fabuleux couplets, simples et abstraits à la fois, sur une prod Peterockienne de Jimmy Jay.

Toute une époque.

P.S : Ici (http://video.mytaratata.com/video/iLyROoaftNlW.html) la version remix d' Obsolète en live à Taratata. Avec les Sages Po et Ménélik. Si vous aussi vous avez pleuré en voyant ce live pour la première fois, alors vous êtes mon ami.

Dieudonné chez Fogiel

Tout le monde connaît cette vidéo. Enfin, tout le monde sait qu'elle existe. Mais combient l'ont vu ?
En tout cas, elle mérité d'être vue et revue. Tout est surréaliste dans ce moment de télévision. Jamel, mort de rire, scandant à tue tête que Dieudo est le meilleur. Avant de se désolidariser quelques semaines plus tard lorsque les choses commenceront à virer chocolat. Shirley et Dino, complètement ahuris. Arianne Massenet qui semble subjuguée par l'aura du bonhomme. Fogiel dont le visage se décompose au fur et à mesure du sketch. La standing ovation que le public réserve à Dieudonné. Dieudonné, justement, qui présente un sketch complètement improvisé, bancal, maladroit mais drôle.
Mais le plus surréaliste est sûrement le décalage entre l'attitude des gens sur ce plateau (malgré la présence d'un malaise sous-jacent) et les colibets que subira Dieudonné pendant l'année suivante. C'est une sorte de quart d'heure de gloire à l'envers ce moment.

Plus qu'un simple moment de télévision, cette vidéo se doit d'être revue.
"Ca me paraît important".

Cam'Ron - Killa Cam The Full Music Video

Parce que me réveiller avec ce morceau ce matin a suffit pour me donner le sourire toute la journée.
Parce qu'un morceau de Cam'ron c'est transversal. Qu'il fasse beau, qu'il pleuve, qu'il vente, qu'on soit en caisse ou en soirée, le son est toujours aussi bon. Cam'ron, c'est Daz Dillinger et AZ en une personne.
Parce qu'en costume ou en baggy jean, Cam'ron est toujours un tueur.
Parce que Cam'ron est un super héros.

lundi 14 avril 2008

La Guerre des Mondes


Vous ne pouvez pas ne pas savoir que nos pires ennemis sont les Chinois. Que ces gens sont des monstes, tortionnaires dans leur grande majorité et ne connaissant absolument rien à la démocratie. Ils bouffent tout le pétrole et refilent, en plus, des jouets mortels à nos belles têtes blondes. Et ils n'y connaissent rien en sport. Si si, les médias français l'ont dit. Donc c'est vrai. Forcément, en France nous avons une véritable démocratie dans laquelle une parfaite objectivité règne.

Sérieusement, je nai absoluement pas comme projet de réhabiliter la démocratie chinoise ici. Comme tout le monde, je suis choqué par ce qui s'y passe. Un type comme moi qui écrit des conneries sur un blog lorsqu'il n'a rien de mieux à faire peut prendre 3 ans de prison à Pékin. L'addition est salée. Et évidemment il s'y passe des choses bien plus terribles. Ca je le sais, les médias n'arrêtent pas de me le rappeler en ce moment.

Le véritable problème c'est que, concernant les Jeux Olympiques, le reproche de manque de démocratie apparaît réellement comme un prétexte. Depuis deux ans, on nous fait comprendre qu'il est de notre devoir de commencer à détester les Chinois. Histoire de nous préparer que lorsque les USA leur feront la guerre d'ici 30 ans (à moins que ça ne soit l'inverse), notre camp est déjà choisi. Pour nous, les Chinois ne représentent que batons dans les roues. A cause d'eux, notre consommation d'énergie est perturbée et nous devons sortir plus rapidement du pétrole. Les entreprises françaises délocalisent là bas. Dans le même temps, l'économie chinoise nous passe devant parce que les Chinois ne respectent pas les règles du libre-échange. La Chine tient les ficelles au Darfour. En plus de cela, la pays est une dictature de petis communistes tous plus sanguinaires les uns que les autres.

Ceci est le message récurrent des médias ces dernières années. Non pas que ces éléments soient faux mais il est intéressant de remarquer à quel point le trait est marqué. Aujourd'hui, on reproche aux Chinois d'avoir gagné la bataille pour organiser les Jeux Olympiques. Quel est l'argument invoqué ? Les Jeux Olympiques ne peuvent pas se tenir dans un pays non démocratique. Oui, les Jeux Olympiques sont nés en Grèce, berceau de la démocratie par la même occasion. Il est donc aberrant que la prochaine échéance se déroule en Chine...Non ?

Désolé mais l'argument ne tient pas. D'autant plus lorsque que c'est David Douillet en personne qui vient nous dire qu'il faudra faire un geste fort là bas. N'est pas Mohammed Ali qui veut quand même. Alors plutôt que de nous dire que l'Occident se doit d'avoir une sérieuse dent contre les Chinois, on invoque l'argument démocratique. Très bien.

Mais qu'en aurait-il été si les Jeux Olympiques avaient lieu , je ne sais pas moi,...Tiens à Atlanta par exemple ? Point de contestation ou de révolte. Tout les athlètes français se réjouiraient à l'idée de partir là bas. Comme d'habitude, ils ne ramèneraient que 3 médailles d'or mais au moins ils auraient du temps pour visiter.

Et pourtant, les USA, n'en déplaise à BHL, ne sont pas que "la plus grande démocratie du monde". C'est aussi Guantanamo...par exemple, hein. Alors Guantanamo, c'est peut être plus exotique que Pékin mais en terme de démocratie, ça n'est pas vraiment un cas d'école. On peut rétorquer que ça n'est pas comparable et qu'en terme quantitatifs, les actes antidémocratiques initiés par les Américains sont bien moins fréquents que ceux qui ont lieu en Chine. Peut être. Mais j'ai cru comprendre que la démocratie était un principe avec lequel on ne badinait pas. A partir du moment où on contrevient à ce principe, on est hors des clous non ? Peu importe que cela arrive une fois dans l'année ou quotidiennement. Dans le cas des Etats-Unis, je ne crois pas que Guantanamo ferme les jours fériés.

Tout ça pour dire à quel point la manipulation actuelle des médias est détestable. La critique de la Chine est virulente et a pour effet de créer d'innombrables préjugés au sujet des Chinois. Franchement, si les pays Occidentaux ont réellement des soucis avec la Chine et son modèle démocratique, n'y a t-il pas des moyens plus efficaces de changer les choses ? Plutôt que de pavoiser au sujet de la flamme olympique, infliger des sanctions économiques aux Chinois serait diablement plus efficace. Au lieu de cela, tous les gouvernements cherchent à devenir les partenaires privilégiés des Chinois. Pas de principe en économie. Business as usual.

Vous aurez compris mon point de vue : nous sommes terriblement hypocrites. Et les Chinois s'en foutent, ils vont tous nous niquer. Je l'ai lu dans "Le Point".

J'ai toujours revé d'être un gangster.


Samuel Benchetrit est un personnage cinématographique. S'il n'existait pas, il aurait sûrement été inventé par un scénariste américain et interprété par Georges Clooney. Benchetrit, c'est une espèce de beau gosse nonchalant toujours la clope au bec, ex de Marie Trintignant et qui est une sorte d'artiste à tout faire. Un jour acteur, le lendemain écrivain et le surlendemain réalisateur.
S'il avait déjà fait un premier film remarqué avec "Janis et John", dans lequel Marie Trintignant et François Cluzet jouaient des sosies de Janis Joplin et John Lennon, Benchetrit a gagné en médiatisation avec ses "Chroniques de l'asphalte". Cela auraît pu être le titre d'un album de rap. C'est le nom qu'a donné Samuel Benchetrit à deux de ses livres. Dans ces ouvrages, il racontait son enfance en banlieue, les coups durs qu'il y a vécu, les anecdotes, le métissage, la violence, les rires...Bref, la vie. Depuis cs livres, j'ai mémorisé le nom de Samuel Benchetrit.

Et voilà qu'en 2008, il revient avec un deuxième film "J'ai toujours rêvé d'être un gangster". Au premier abord, on voit une superbe affiche. Anna Mouglalis, poitrine à découvert, porte son enfant, un pistolet rangé dans son pantalon. L'image est forte mais n'est pas nouvelle. En effet, elle n'est que la version féminisée de l'affiche du film de 50 Cent "Get rich or die tryin'" (A voir, ne serait ce que, pour une fois, 50 fait dans la mesure, sans cabotiner). C'est clair, le film de Benchetrit sera plein de références.
Avec cette affiche et les derniers livres de Benchetrit, on s'attend à un long-métrage très urbain, violent, une sorte de transposition à l'écran des "Chroniques de l'asphalte". On s'attend à voir une Mouglalis filmée en femme courage dans un film aux effets stylistiques calqués sur De palma et Scorsese avec des gros méchants et de la soul en fond sonore.

Il n'en sera rien. Si "J'ai toujours rêvé d'être un gangster" est bien une sorte d'hommage à toute une série de films, il frappe par sa lenteur. En premier lieu, il s'agit clairement d'un film de fan. Benchetrit aime Audiard et le fait savoir en réunissant 5 vieux briscards pour un dernier braquage. D'ailleurs, le caractère absurde de la scène où Rochefort et ses potes se rendent compte que leur associé n'est pas vraiment malade (enfin...) a l'air tout droit sorti d'un Woody Allen. Benchetrit aime Jarmusch et se moque de le copier royalement en réunissant cette fois Bashung et Arno. Benchetrit aime le cinéma muet et n'hésite pas à filmer toute une séquence sur le modèle des films de Chaplin. Benchetrit aime Belmondo, Pacino, Bogart, Jean-Louis Trintignant et n'hésite pas à afficher leurs photos dans le bar où Anna Mouglalis travaille.

D'un autre côté, le film est lent. Les plans séquences sont récurrents et le film prend le temps d'installer à chaque fois le contexte des 4 sketchs que Benchetrit va présenter. Si le film présente certains temps morts (le face à face Bashung/Arno ou la dialogue de départ entre Anna Mouglalis et Edouard Baer), ces derniers sont largement compensés par les quelques scènes anthologiques qu'il propose. Au premier rang desquels figure la scène de kidnapping raté qui devrait faire date.

"J'ai toujours rêvé d'être un gangster" est un film simple qui fait la part belle aux acteurs et aux dialogues. Point d'esbrouffe ou d'effet de style. C'est le film d'un fan qui cherche à nous dire pourquoi il aime le cinéma. Voilà pourquoi j'ai aimé son film.

Et Drew Barrymore ressemble à un hamburger.

Un soldat parmi des millions


Voilà, un blogger de plus.
Et encore, je ne suis pas complètement nouveau puisque j'avais déjà tenu quelques blogs auparavant. Et puis, manque de temps, d'envie aussi sûrement, ils sont souvent tombés à l'eau après quelques articles.
J'ai finalement décidé de faire table rase du passé. J'ai changé. Comme Julio. Ou Nicolas. Je ferai de mon mieux pour tenir ce blog à jour et l'alimenter régulièrement. Je parle comme si une base de fans attendait impatiemment mon retour alors que je vais encore attendre 6 mois pour voir un commentaire ou un lien sur un forum vers mon blog. C'est évident, tenir un blog n'est plus la meilleure solution pour devenir célèbre.

Ici, ça parlera de plein de choses. Plein de thèmes différents. Du rap, du cinéma, de la politique, du sexe, des interviews de Jean-Luc Mélanchon et Tom Selleck, un édito hebdomadaire de Marc-Edouard Nabe, Fadela Amara en featuring, du rap, des putes à frange, du rap, Sarkozy, Brian de Palma, Silvio Berlusconi, Cameron Giles...Bref, ça va swinguer.

Si vous vous êtes perdus sur mon blog au détour d'un nuit perdue à fouiner sur le Net, bienvenue. Si vous êtes un ami ou un membre de ma famille, merci c'est cool.

A la régulière.